Les scènes de violences et de dégradations dont Paris a été une nouvelle fois le théâtre à l'occasion de la manifestation contre le projet de loi « Sécurité globale » exaspèrent une grande majorité de nos concitoyens et continuent de plonger le pays dans une spirale infernale. Sans sécurité, il n’y a pas de relance économique. C’est un fait : les gens ne consomment pas lorsqu’ils n’ont pas confiance et ne se sentent pas en sécurité. 

 

Or, ces scènes donnent à tous le sentiment que la France n'est plus un État de droit. On peut brûler des voitures de particuliers, on peut saccager et piller des commerces, on peut attaquer à vingt un policier et le rouer de coups avec l’intention d’attenter à sa vie. Et pourtant aucun des 500 black blocs n’a été interpellé, peu de médias ont soulevé les violences graves sur les forces de l’ordre.

 

Ces faits viennent apporter des arguments supplémentaires à tous ceux qui souhaitent une tolérance zéro par un renforcement de la sécurité et notamment celles de nos policiers qui se sentent discrédités et sont privés des moyens indispensables pour se défendre et faire efficacement leur métier. Sommes-nous capables aujourd’hui d’accepter les risques d’aller au contact de ces voyous ? Le Beauvau de la sécurité annoncé par le gouvernement hier doit donner des moyens à nos forces de l’ordre. 

 

La vague de contestation qui s'est développée dans notre pays au sujet du renforcement de la sécurité est certes due en partie aux maladresses répétées du gouvernement et du Président Macron. Elle se nourrit également d'un calamiteux télescopage entre les restrictions de liberté imposées du fait de la pandémie, l'examen à l’Assemblée nationale dans des conditions de procédure très discutable de la loi « Sécurité globale » (et son désormais célèbre article 24), et enfin les vidéos virales concernant la charge policière pour désoccuper la place de la République et surtout celle du passage à tabac de Michel Zegler. Mais soyons clair, la contestation violente n’a besoin d’aucun prétexte pour casser, détruire, provoquer. C’est devenu un bien triste travers français de manifester dans la violence.

 

Cette accumulation d'événements dans un temps restreint fait le jeu des anarchistes et de tous ceux qui souhaitent discréditer l'autorité de l'État et justifier des arguments tels que : « l'État est incompétent, violent, raciste. C’est un État policier qui nous maltraite, nous prive de libertés élémentaires. Il n’est pas légitime, nous devons le combattre ! ». Malheureusement, la spirale impulsée vient en même temps nourrir la propagande menée par les islamistes radicaux.

 

Dans le contexte actuel d'une menace terroriste constante et de la montée de l'islamisme dans notre pays, chacun doit prendre conscience du danger que représente cette campagne orchestrée de déstabilisation. Car elle ruine les fondements mêmes de notre République. 

L'islamisme et le séparatisme prospèrent de façon très inquiétante en France. Nombre de nos cités, de nos quartiers sont aujourd'hui sous contrôle de la mouvance salafiste. Elle y dicte à tous la conduite à tenir. Les associations, les salles de sport, les espaces dévolus aux jeunes sont investis par les prédicateurs et financés par les islamistes. Les femmes qui ne sont pas soumises à leur mari sont considérées comme mécréantes. S’ajoutent dans ces quartiers les trafics de drogue qui rythment la vie des habitants, allant jusqu’à conditionner le droit d'aller et venir. Les habitants sont exaspérés, terrorisés malgré le travail extraordinaire des associations, des travailleurs sociaux ainsi que des écoles et des enseignants, mais dont les moyens de lutte sont très limités. 

 

Ces dernières semaines j’ai eu l’occasion de visiter des prisons. Le personnel, malgré son engagement sans faille qui est remarquable, ne dispose ni de la formation, ni des moyens pour gérer la situation. Totalement gangrenées, les prisons sont devenues des lieux privilégiés d'endoctrinement et de recrutement de l'islamisme. 

 

Face à cet état de fait, la seule attitude responsable est celle d'une union sacrée de tous ceux qui croient en la République. C’est l'avenir même de notre société et de notre démocratie qui est en jeu.

 

Dans ce combat sachons associer les musulmans respectueux de la République et de la laïcité, soucieux de protéger l'islam de l'islamisme. Ils ont besoin d'être soutenus et confortés par l'Etat. Ne pas les reconnaître et ne pas les aider aboutirait inévitablement à renforcer l'influence des islamistes au sein de la communauté musulmane. Ne faisons pas l'erreur de les abandonner, ils sont nos meilleurs alliés dans la lutte contre le séparatisme car non seulement ils en sont les premières victimes, mais ce sont leurs imams qui sont les plus à même de dénoncer l'instrumentalisation qui est faite de leur religion par les obscurantistes.

 

Chacun de nous doit aujourd'hui prendre la mesure des enjeux et accepter la mise en place d'une stratégie de sécurité plus ferme et plus efficace. Bien sûr, des moyens de prévention et d'accompagnement doivent être mis en œuvre auprès des enseignants, des responsables associatifs, du secteur sportif et de la jeunesse. Mais surtout des mesures s'imposent avec force : plan de reconquête des quartiers, afin d'éliminer les « sociétés parallèles » ; lutte intensive contre les trafics et redéfinition de la politique en matière de drogue ; fermeture définitive des mosquées salafistes ainsi que celles qui refusent de prêcher en français ; expulsion des étrangers fichiers S ; plus grande fermeté contre toutes les attaques et incitations allant à l'encontre des valeurs républicaines ; contrôle des prisons devenues des terreaux de la radicalisation ; soutien à notre police avec des moyens et une volonté politique réaffirmée ainsi qu'un arsenal juridique renforcé. 

 

Allons à l'essentiel et donnons-nous les véritables moyens de régler enfin cette situation, car il serait criminel de laisser cet héritage à nos enfants et à nos petits-enfants, en plus des dettes et des dérèglements dont nous sommes à l'origine. C'est leur avenir qui est en jeu !

 

Chacun de nous doit désormais s'engager, c'est à ce prix que nous sauverons l'avenir de notre pays et de notre République !