Ce début de mois d’avril, le gel a sévi sur une grande partie la France, occasionnant d’importants dégâts aux cultures et notamment à nos vignobles. Alors que ce type d’épisode météorologique, imputable au changement climatique, tend à se multiplier, le système d’aide, les règles de la PAC, les normes européennes qui limitent la capacité d’intervention des États ou encore le plafond de provision pour aléas sont à repenser complètement.

 

D’après les exploitants agricoles, une série de mesures apparaîtraient comme véritablement efficaces. D’abord, financer la recherche pour la prévention du gel et le développement d’outils limitant son effet sur les exploitations (pour le moment, aucun outil n'est efficient lorsque les températures tombent en deçà de-3°). Ensuite, rehausser le plafond de provision pour aléas, aujourd’hui limité à 27 000 euros par associé exploitant. Enfin, reporter les échéances de prêts afin de maintenir le budget l’année N+1.

 

Dans ce contexte, je me suis rendus chez Monsieur Alain Baccino, dans son Domaine des Peirecèdes à Cuers et je n’ai pu que constater à quel point nos agriculteurs sont éprouvés. Il est donc impératif de les soutenir par tous les moyens dont nous disposons. Nous devons protéger nos agriculteurs et nos viticulteurs qui sont des générateurs de renommée, d’attractivité, d’emploi et de ressources pour le Var (295 millions d’euros de recettes pour la filière viticole et 421,5 millions pour la filière agricole ces dernières années), qui exercent un métier difficile où le mot « travail » trouve toute sa valeur et qui ne demandent qu’à ce que soient mises en place des mesures pérennes ayant un impact positif sur le long terme.

 

Je tiens à remercier Monsieur le maire de La Londe et conseiller régional François de Canson, Monsieur le maire de Cuers Bernard Mouttet, Monsieur le maire de Pierrefeu Patrick Martinelli, Madame la Députée Valérie Gomez-Bassac, Madame la députée Edith Audibert ainsi que Madame la Conseillère départementale Véronique Baccino pour leur présence et leur engagement sans faille en faveur de nos agriculteurs et viticulteurs.

 

Je salue par ailleurs l’initiative de ma collègue sénatrice Madame Françoise Dumont qui, dans un courrier que j’ai pu cosigner, a alerté le gouvernement sur la nécessité de déclencher la reconnaissance du sinistre manifeste et de développer la recherche sur la façon de combattre les effets du dérèglement climatique et de mieux protéger nos productions agricoles.