Ce matin, à la Commission des Affaires Économiques du Sénat, nous avons reçu Messieurs Patrick Artus et Olivier Pastré, auteurs de « L’économie post-Covid - Les huit ruptures qui nous feront sortir de la crise ».

 

Parmi leurs préconisations, Messieurs Artus et Pastré soulignent l’importance de la formation et de l’accompagnement financier des jeunes. En effet, qu’ils soient étudiants ou sur le marché de l’emploi, les jeunes sont durement frappés par la crise et beaucoup se trouvent en situation de précarité. Ce phénomène est très préoccupant et leurs appels à l’aide se multiplient. Récemment, deux étudiants se sont défenestrés à quelques jours d'intervalle dans la région lyonnaise. Cette situation est insupportable. Il est primordial d’entendre leurs préoccupations et de les soutenir. 

 

Pour cela, les auteurs préconisent non seulement la création d’un revenu universel ciblé et temporaire permettant aux étudiants les plus modestes de poursuivre leurs études ou de suivre une formation, mais également le maintien d’une aide à l’embauche des jeunes. 

L’éducation et la formation sont deux des outils privilégiés pour nous permettre de nous adapter à l’après-crise, en favorisant un « choc des compétences » à travers la refonte du système de formation professionnelle et le développement d’un système éducatif de la seconde chance qui réintègre les jeunes déscolarisés. Outre la mise à disposition de moyens supplémentaires, il convient de réformer les organismes de formation (doublement du budget, formation des formateurs, évaluation). Cela passe aussi par une dynamisation du corps enseignant qui doit pouvoir accompagner la formation de milliers d’individus dans un délai qui doit être le plus court possible. S’ajoute à cela une problématique spécifique touchant aux travailleurs précaires.

 

Au-delà du fait de réussir notre campagne de vaccination, il s’agira d’actionner ces leviers afin de reconquérir notre compétitivité, relancer de notre économie et la préserver nos emplois. Chacun de nous est concerné car les conséquences sociales d’une crise de l’emploi seraient désastreuses.